Des usages des imagiers

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Edito

Cette année 2020 nous aura tous amenés sur des chemins de pensée inattendus, des modes de vie qu’on n’avait pas imaginé souhaiter, des mises au point… Certains en sont tourneboulés, déprimés, d’autres ont plus d’appétit de vivre que jamais. NVL aussi fait le point et ose les grandes questions… Avant de terminer l’année (pompeusement ?) sur Défense et illustration de la Littérature jeunesse, nous avons exploré (NVL 223) les mythes grecs, ce creuset d’où sort la littérature occidentale et qui est, pour les enfants, avec les contes traditionnels, un premier lieu d’initiation au monde humain. Les questions que posent les mythes amènent très logiquement à la philosophie (NVL 224) dont on s’est tous aperçu que son questionnement ne concernait pas que les grands de Terminale… et que tout enfant exprime les interrogations fondamentales. Aujourd’hui, consacrer ce NVL225 aux imagiers, censés correspondre aux seuls tout-petits, pourrait sembler un tantinet maladroit et propre à susciter la commisération de ceux qui ont déjà peu de considération pour la littérature jeunesse… Imagier, livre de la toute petite enfance, livre de crèche ?... Imagier, livre d’images exclusivement, exit la Littérature ? Là git le malentendu. Dans notre panorama, l’imagier a une place essentielle, mieux, la place originelle. Marie-Claude Javerzat déplie ce malentendu qui affecte l’usage qu’on fait des imagiers avec les petits en s’appuyant sur la psychologie du développement, elle montre l’importance d’une médiation intelligente. Les autres articles s’intéressent aux ouvrages qui vont des imagiers du Père Castor à ceux de Thierry Magnier en passant par ceux de Tana Hoban et Bernadette Gervais ; ils constituent certes une forme d’historique mais contribuent également à forger un autre point de vue sur l’imagier. Les deux derniers articles explorent des thématiques, les imagiers des couleurs et les albums promenades. Pour balayer vos aprioris et penser tout neuf la question des imagiers, si vous preniez celui d’un auteur-illustrateur adoré des enfants, Solotareff… ? Je dirais que son Imagier de 20081 n’est pas pour les enfants. D’accord, c’est l’auteur qui est désigné par imagier, au vieux sens du terme de « faiseur d’images ». Mais ce serait un bon début…

Claudine Charamnac Stupar

Informations & ressources

Date de sortie : Septembre 2020

Numéro de la revue : Des usages des imagiers

Numéro de la revue : 225

Ressources :

Les imagiers de Tana Hoban (partie 2)

Imagiers à gogo

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