Edito
C’est quand qu’on est vieux ? Vieux pour de bon ? Vieux pour de bon, tant il est vrai que les enfants d’aujourd’hui connaissent grands-parents et arrière-grands-parents bien souvent. Si pour les premiers, l’image se modifie, montrant des grands-parents actifs, voyageant, disponibles, quelques stéréotypes demeurent dans la littérature jeunesse, comme le montre Geneviève Arfeux-Vaucher, et les grands-parents figurent peu dans les familles recomposées ou homoparentales. Aborder la grande vieillesse et ses troubles est plus récent. Alzheimer est une des composantes du grand-âge. Marie-Hélène Routisseau l’inscrit dans l’histoire de la littérature ; Lewis Caroll en a fait un motif littéraire : « la déconstruction à l’œuvre dans la perte de la mémoire, relie la déconstruction du sens à la déconstruction du sujet. » La mémoire est aussi celle de la culture de l’enfance. Comment « petits enfants d’ci et grands parents venus d’ailleurs » titre de l’article de Marie-Claude Mietkewicz et Benoît Schneider, peuvent-ils se relier, quand « éloignement géographique, choc des cultures, rupture dans l’histoire familiale » les séparent ? Et pourtant, l’ancrage dans une histoire familiale est essentiel dans la construction de l’individu. Savoir d’où l’on vient pour savoir qui l’on est… et construire le monde que l’on veut. Cela fait lien avec le thème du Printemps des Poètes : Insurrection. « La poésie s’insurge contre tout ce qui étouffe l’humain, tout ce qui fait carcan, y compris la langue elle –même », thème de l’article de Claudine Stupar. Enfin, l’association Entre les lignes nous fait le plaisir de partager à nouveau ses découvertes en décernant son Prix de Bande Dessinée Entre les Bulles 2014 à la BD : Le temps des mitaines. Que dites-vous ? Là, pour nous, c’est le printemps, voyons !
Bernadette Poulou, Directrice de NVL
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