Edito
Au printemps, il y a des poètes. Dans et hors des pages, sur les murs des villes, dans nos oreilles, dans les écoles... Depuis 15 ans, Jean-Pierre Siméon a fait naitre cette effervescence. Avec lui, NVL invite à poursuivre et rappelle que la poésie est une «parole levée». Il s’agit de dire haut et fort notre besoin de poème de la même façon que Yves Bonnefoy, dans Notre besoin de Rimbaud (2009), affirmait que l’essentiel d’un Rimbaud se joue dans un rapport au monde, à la vie. Il s’agit d’œuvrer en faveur d’une poésie de haute espérance et qui parle à tous. Aussi ce dossier veut-il d’abord mettre en évidence la littérarité du poème pour la jeunesse, sa façon d’embrasser le langage pour toucher juste, souvent pour sourire, et sa dimension d’humanité profonde. Avec Jean-Pierre Siméon, Jacques Roubaud, Olivier Douzou, David Dumortier ou l’américain Shel Silberstein, et beaucoup d’autres poètes contemporains (cf Poétiptop), il s’agit de faire en sorte que les enfants aient « les poches pleines de mots ».(*) Tous les enfants. Avant même de savoir lire, comme le montre une expérience en maternelle. Au printemps, il y a des poètes... et des éditeurs amoureux de la poésie, merveilleusement obstinés, à découvrir parfois à l’ombre des piles de livres média- tisés ou dans le secret des régions, comme Soc & Foc ou L’iroli. Les mettre en lumière, c’est aussi poursuivre le mouvement amorcé par le Printemps des poètes qui rassemble ceux qui partout font entendre « les voix du poème ».(**) (*) Titre d’un recueil : Paul Bergèse, Les poches pleines de mots, Soc & Foc (**) Thème 2013 du Printemps des poètes
Régis Lefort et Claudine Charamnac-Stupar
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