Bettina Wegenast - Ecole des Loisirs


Comme le dit le proverbe : tout est bon dans le cochon. Mais à l’heure où on respecte une éthique au sujet des animaux, où l’abattoir est renommé « Maison du cochon », les animaux eux-mêmes choisissent leur vocation. Voyez Porcelette, qui se destine à devenir jarrets, grâce à son coach d’orientation elle sait gérer son alimentation, ses médicaments, et elle s’entraine tous les jours, avec une discipline militaire. Il faut du muscle et du lard pour satisfaire le client. Dans cet intense climat d’endoctrinement, Porcolino est à la traine. Timide et maigrichon, il est la risée des autres cochons. Il voudrait devenir mortadelle, parce que la publicité dit que pour faire une bonne mortadelle, il faut juste être heureux. Il arrive à s’échapper et parvient à intégrer la « ferme du bonheur », là encore les critères sont drastiques, les cochons doivent être heureux à grand renforts de thérapies variées. Thérapie par la connaissance, le rire, le shopping ou le yoga-félicité, Porcolino ne s’y retrouve toujours pas. Mais cette fois il n’est pas tout seul dans ce cas. Finalement Porcolino trouve l’amour, et quand le bonheuromètre affiche sa totale félicité, les humains l’emmènent vers son autre destin. Un ouvrage intéressant pour débattre de différents thèmes, la société de consommation ou la notion de bonheur.

Margaux Bourgoin