Bénédicte Rivière - Les Petites Moustaches


Désespéré et optimiste. La Havane, des enfants de la rue, sans parents, l’esclavage monstrueux, violent, et la bêtise ordinaire. Mais aussi des amitiés fortes, l’amour. Avec toujours l’envie de se battre, d’aller au bout de son rêve. Rafael, né à La Havane, de parents esclaves, en fuite, sera vendu et se retrouvera à Bilbao. Il fuira aussi. Puis de rencontres en amitiés, Paris ! La rue encore, et un cirque enfin où ses talents de clown burlesque sont reconnus. L’amour avec Marie. Il triomphera avec Footie son ami, le clown blanc qui le frappe copieusement pour le plus grand plaisir du public qui n’y voit que le premier degré. Chocolat n’en souffre pas trop. Mais le choc, c’est, l’Exposition Universelle de 1889. Des Africains en cage, comme au Zoo. » Pour eux je ne suis qu’un animal ». Et dans la presse « Chocolat, le nègre, est le singe le plus amusant que l’on puisse imaginer ». Le racisme vit de sombres heures… Très bonne lecture. Le texte finement romancé, dénonce très fort, mais valorise aussi tout le capital positif que porte l’homme sans distinction de couleur.

Marie Dufon-Roche