Guy Jimenez - Nathan


Mélanie, élève de 6ème, décide d’écrire à son père pour lui révéler un problème qu’elle a eu avec Vincent son copain qu’elle aime. En fait, c’est un grand cri d’amour à son père absent, dont chaque phrase témoigne de la souffrance du manque. Elle écrit en l’imaginant à la mer dans un hôtel avec une belle jeune
femme et elle lui trace le portrait de sa mère dépressive négligée, qui n‘arrive plus à s’intéresser à la vie. Les problèmes de l’abandon sont traités avec pertinence. Ce n’est qu’à la fin du livre qu’on apprend que le père de Mélanie est mort et qu’elle essaie ainsi de surmonter sa peine en lui redonnant vie dans un
éloignement imaginé, en devenant écrivain comme son père l’était, par le biais du rêve construit. Sa mère ayant lu ce journal par « surprise » renoue avec la vie et sa fille. Elle comprend tout d’un coup l’importance qu’il y a pour toutes les deux de communiquer à nouveau et de se tourner vers la vie. L’épisode de son attachement à Vincent, son copain, atteint subitement de myélite temporaire vient enrichir la trame de l’histoire dont elle est le prétexte.

Paule Bloch