Edito
Perséphone remonte de chez son vieux mari Hadès et ses sombres enfers, ramenant la lumière, le bonheur de sa mère Déméter et le réveil de la nature. Et le premier numéro de NVL 2020. Sur la mythologie. Joie.
Nous saluons nos nouveaux abonnés, nous remercions nos anciens de leur fidélité… nous nous attristons d’en perdre d’autres car l’épée de Damoclès est toujours au-dessus de nos têtes : tout concourt à éliminer les revues précaires comme la nôtre, au modèle économique improbable, pensez, sans but lucratif ! L’appel à un financement participatif en 2018 nous permis de faire évoluer notre site et augmenter nos ventes au numéro. Mais notre talon d’Achille, ce sont les abonnements, baromètre de notre crédibilité. Et c’est ce qui nous donne l’impression d’écrire POUR quelqu’un : nous les aimons, nos abonnés, tant les bibliothèques que les personnes réelles qui nous écrivent ou qu’on rencontre. Aidez-nous, faites-nous connaitre. Et, cher.es bibliothécaires, sortez-nous de vos bureaux, donnez-nous à consulter par les parents, les animateurs, les gens, quoi …
Dites-leur que cette année, justement, on prend le taureau par les cornes 1 pour les séduire, on investit dans une revue toute en couleurs ! Est-ce bien raisonnable ? mais crucial, vu qu’on se pique d’analyser des illustrations souvent hautes en couleur ! Voir en gris les images dans un article parlant du rouge colère nous a récemment frustrées. Dites-leur qu’on se réoriente légèrement : nous nous adressions à vous comme à des collègues dans une agréable connivence autour de la littérature jeunesse: point besoin d’expliciter une allusion à Ponti, Harlin Quist ou au choc Yakouba… Mais la jeune génération, notre revue lui parle-t-elle ? Fait confirmé aux Assises de la LEJ 2019 : les jeunes professeurs d’école et bibliothécaires se plaignent de leur absence de formation à la littérature jeunesse. Alors parce que nous avons formé à la littérature jeunesse des promotions de ces médiateurs du livre, nous nous engageons à notre mesure. Ainsi, NVL se donne pour destinataire un jeune médiateur du livre de cette 3e décennie du XXIe siècle en veillant à lui être plus explicite ou lui donner des références sur l’histoire du livre jeunesse ou la façon d’aborder les livres.
2020 : on commence par Les mythes dans une logique de textes fondateurs. Ils nous conduisent sur le chemin de la réflexion, on continuera en juin avec La philosophie pour les enfants. Si en septembre, on s’intéresse aux imagiers, dans une visée diachronique, du Père Castor au dernier de Bernadette Gervais, c’est qu’ils sont au départ de tout, tremplin pour le langage, mais aussi nouvel espace d’images à lire, nouveaux usages ? On finira sur un numéro spécial Défense et Illustration de la littérature jeunesse qui, loin d’être une clôture, sera une base de départ, utile. Stimulant,non?
1 Après 3 allusions ( Perséphone , Damoclès, Achille), identifiez vous cette quatrième expression venant d'un mythe grec ? ! il s'agit du mythe dit d' Héraklès et le taureau de Crète.
Claudine Charamnac-Stupar
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